Je ne partage pas cette analyse. En effet, l'amendement précise bien que cet enseignement « peut » prendre de telles formes. Il n'y a donc pas de coercition, mais de simples possibilités.
Par ailleurs, il faudra à un moment ou à un autre que nous nous posions clairement la question de l'interprétation du Conseil constitutionnel quant à la répartition horaire et à l'enseignement immersif. La vision que celui-ci a aujourd'hui de l'enseignement immersif est très restrictive : cela devrait être du « 50-50 » à l'échelle d'une année scolaire. Je ne partage pas son point de vue et il serait de notre rôle d'adopter une interprétation différente. Un certain nombre d'associations de défense des langues régionales ont d'ailleurs démontré que cela pouvait fonctionner de manière différente. Maints exemples étrangers prouvent également qu'on peut procéder différemment.
Cette conception restrictive de l'enseignement des langues régionales, loin d'être moderne, est extrêmement datée.