Je voudrais tout abord exprimer de nouveau notre désaccord sur la tenue de notre réunion à huis clos. Nous galvaudons le huis clos qui devrait être limité aux sujets impliquant le secret-défense. Il s'agit d'un débat d'intérêt général qui devrait être public comme toute autre réunion de commission. Cela dit, au vu de ce à quoi nous assistons, on peut comprendre qu'il ne vaille mieux pas, pour la dignité de notre institution, voir les conditions dans lesquelles nous travaillons.
Je voudrais remercier l'amiral Hello, homme sérieux qui nous a présenté les choses telles qu'elles sont et auquel je n'entends pas manquer de respect. J'ai beaucoup d'admiration pour le travail réalisé, mais je pense qu'il est en grande difficulté. Je ne veux pas qu'entre nous, nous utilisions un vocabulaire ne correspondant pas à la situation. L'institution militaire vient d'être frappée de ce coup de tonnerre qu'est l'avis du conseil supérieur de la fonction militaire. Jamais dans l'institution, un tel avis sur un sujet aussi important n'avait été rendu.
J'aimerais pouvoir m'exprimer sans entendre des collègues soupirer.