Nous refusons de limiter le débat sur les retraites à la seule question de l'allongement de la durée de cotisation, car jouer sur la variable de l'âge nous paraît profondément injuste. Le président du MEDEF, quand nous l'avons auditionné, nous a pourtant bien fait comprendre que c'était la seule variable qu'il envisageait de prendre en compte. Il a certes parlé d'un cocktail de mesures, mais nous avons vite compris qu'il y avait un seul ingrédient dans son cocktail – ce doit être assez dégueulasse, comme cocktail.
Je vous propose donc d'ajouter une deuxième liqueur dans ce cocktail, qui pourrait être le taux de cotisation – 1 point de plus, c'est 9 milliards –, ou l'assiette, dans laquelle Pierre Dharréville a envisagé la possibilité d'inclure les revenus financiers. Il ne faut pas mettre à contribution les seuls salariés pour financer votre mauvaise réforme, mais réfléchir à d'autres paramètres.