Monsieur Coquerel, vous avez le droit d'être opposé à notre réforme, mais je condamne vos choix d'expression : « laisser des miettes », « calmer leur colère »... Vous cherchez à monter les Français les uns contre les autres. Le système actuel a des défauts ; nous en proposons un autre, qui a peut-être des limites et des insuffisances que je vous invite à corriger. Mais agiter des peurs ne contribue ni à rasséréner notre corps social ni à faire prendre les bonnes décisions.
L'article 17 applique les règles de cotisations cibles prévues pour les salariés aux personnels statutaires des trois fonctions publiques. Ce choix implique une modification importante des taux applicables, compte tenu des contributions élevées des employeurs publics à l'équilibre des régimes de fonctionnaires, ainsi qu'une modification au moins aussi importante de l'assiette de cotisations, qui inclura désormais l'ensemble de la rémunération des fonctionnaires, dont les primes. Madame Taurine, vaut-il mieux calculer la pension sur six mois, mais sur 78 % de la rémunération, ou sur toute la carrière, mais sur 100 % de la rémunération ? Afin de tenir compte de la situation spécifique de certains fonctionnaires, il est également prévu un plafonnement de l'assiette des primes ayant vocation à assurer l'attractivité ou à compenser la cherté de la vie dans certains territoires, notamment les territoires ultramarins.
Avis défavorable.