Les éclairages du rapporteur ne m'ont pas convaincue. Le taux unique va aligner la part cotisée par l'État sur celle du secteur privé, soit 28 %. Dans le secteur privé, 60 % de cette cotisation est prise en charge par l'employeur, et 40 % par le salarié, bien que cette distinction soit une vue de l'esprit : il s'agit toujours d'une ponction sur la richesse produite. Aujourd'hui, l'État cotise à hauteur de 74 %. Ramener sa cotisation au niveau du secteur privé, donc 28 %, entraîne un manque absolument considérable, que des économistes ont estimé à 43 milliards, soit 2 points de produit intérieur brut (PIB). La question n'est pas marginale : comment comptez-vous compenser cela ?