Le sujet est grave : il s'agit de 38 milliards d'euros pour la seule fonction publique d'État. Le jeu, dites-vous, serait à somme nulle pour la fonction publique territoriale, mais vous n'avez pas parlé de la fonction publique hospitalière : la situation des hôpitaux est telle que l'on se demande où l'on pourrait aller chercher de l'argent.
La question des budgets est un enjeu de responsabilité qui fait partie de nos préoccupations. On ne peut nous interdire concrètement d'aborder concrètement de tels sujets. Ce n'est pas normal, ce n'est pas pensable. Jour après jour, nous recevons des courriels d'enseignants, de fonctionnaires qui nous demandent de réagir, en un mot d'assumer notre fonction, de jouer notre rôle de député. Vous allez nous priver de ce droit, ce qui est grave. C'est la raison pour laquelle je vous demande de renoncer à cette ordonnance, particulièrement lourde de conséquences sur le plan budgétaire comme sur le plan démocratique.