Le dialogue avec M. Turquois a le mérite de faire avancer les choses. Vous avez l'honnêteté de dire, monsieur le rapporteur, qu'il ne sera pas possible de s'engager après quinze ans : tout dépendra des majorités, de l'État. Pourquoi ? Aujourd'hui, c'est la loi qui fixe un niveau de pension – par exemple, calculé à partir des six derniers mois – et un âge légal de départ. Dès lors, nous devons trouver les moyens de financement qui le permettent. Avec la retraite par points, ce sera l'inverse : vous déciderez des moyens de financement estimés nécessaires pour les retraites, et le point, autrement dit le niveau des retraites et l'âge de départ en dépendront, en fonction naturellement des choix retenus par la majorité du moment. Autrement dit, et vous venez de résumer le coeur de ce dont nous discutons, les retraites deviendront un budget de l'État comme un autre et ne seront plus un mécanisme de solidarité entre les salariés.