Je vous rassure, monsieur le rapporteur : c'est parce que nous comprenons que nous nous opposons à ce projet. Si nous ne comprenions pas, nous nous limiterions à demander des explications. Or, nous l'avons trop bien compris, même si des zones d'ombre demeurent. Au demeurant, bien des gens comprennent encore mieux que nous : le président de la CNRACL, les dirigeants de l'Institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l'État et des collectivités publiques et de la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques... À en croire La Gazette des communes, publication qui n'a rien de révolutionnaire, que disent-ils ? « Réforme des retraites, trop de zones d'ombre ».
J'ai été maire d'une ville et je sais, comme on le sait dans toutes les communes de France, ce qui s'est passé à chaque fois que nous avons surprélevé sur la CNRACL pour alimenter la solidarité avec d'autres caisses, et comment cela s'est traduit dans nos budgets. Il n'est qu'à voir l'inquiétude de l'AMF et des présidents d'intercommunalités à l'idée de vous donner un blanc-seing pour jouer sur ces leviers-là. Ainsi que l'a dit mon collègue Door, les communes, les hôpitaux, l'ensemble des collectivités territoriales savent que cela aura inévitablement un impact non négligeable sur leurs agents, mais également sur leurs budgets. C'est un sujet que nous connaissons bien, mais sur lequel nous voudrions comprendre encore mieux à la faveur de ce débat.