Je vous sais gré, monsieur le rapporteur, de chercher à apporter des réponses ; l'exercice est délicat, mais vous tenez votre rôle.
Sur le fond, la couverture du système et sa soutenabilité financière préoccupent chacun d'entre nous. Dès lors que nous nous dirigeons vers un système universel avec, fatalement, un alignement public-privé, je m'interroge sur un désengagement de l'État à terme en raison des contraintes économiques, budgétaires, financières, européennes, que sais-je : l'État pourrait être tenté de sa contribution au système de retraite. Auquel cas, de deux choses l'une, ou bien il faudra faire peser sur le secteur privé, les salariés, les employeurs, la compensation de ce que l'État ne donnerait plus, et ce serait la fin de l'alignement entre le public et le privé, ce serait la négation de l'objectif de la réforme, ou bien il faudra, hélas ! réduire le montant des pensions. Je mets en garde sur une possible rupture d'égalité à terme. Depuis des décennies, l'État s'est déjà désengagé de plusieurs politiques publiques, au détriment de certains Français.