Monsieur le rapporteur, vous vous employez à apporter les explications nécessaires afin que nous votions en toute connaissance de cause. Dont acte. Entendez que je puisse à mon tour décrire mon rôle d'opposant.
Nous ne nous opposons pas à ce texte pour des raisons techniques – bien que nombre d'entre elles méritent d'être exposées – mais parce que nous pensons qu'au même titre que les autres dispositions de même nature prises dans tous les pays d'Europe à la demande de la Commission européenne et plus généralement dans le monde, elles sont directement liées à la transnationalisation et à la financiarisation du capital. Votre réforme n'a d'autre objet que de faire tomber les masses d'argent consacrées aux retraites dans le marché privé de l'assurance. Telle est notre thèse : il est donc nécessaire d'en montrer la cohérence à chaque étape.
Les Communistes, les Insoumis et les Socialistes ne sont pas les seuls : il n'est jusqu'aux Républicains qui eux aussi s'opposent au régime par capitalisation. Il importe donc pour nous de montrer à tout le monde que c'est bien cela qui se prépare avec ce texte, et je vous montrerai plus loin comment on peut le faire par un simple décret.