Lorsque nous critiquons les modalités techniques de la réforme, vous nous reprochez de perdre de vue l'ensemble ; et lorsque nous critiquons l'ensemble, nous portons à vous entendre des accusations sans fondement ! Oui, nous accusons tous les gouvernements de droite et de centre droit, et parfois de centre gauche, de procéder à la destruction de l'État et à la transformation en marché de tout ce qui était autrefois socialisé. Cela n'est pas de votre seul fait, mais c'est exactement ce que vous êtes en train de faire avec ce projet de loi !
Et quand je parle des hauts fonctionnaires, je n'invente rien : le Président de la République en est la démonstration criante. Inspecteur des finances, il devient banquier chez Rothschild, puis Président de la République pour mettre en oeuvre un système qui correspond pile-poil à ce que demandent les fonds de pension mondiaux. Ne nous dites pas que c'est une invention : qui a permis à des gens du privé de venir remplacer des directeurs qui avaient fait toute leur carrière dans la fonction publique ? C'est vous ! Qui a ôté les gros revenus des recettes de la sécurité sociale ? C'est encore vous ! Ne parlez donc pas d'accusations gratuites : nous révélons le sens de ce que vous faites, et ce que vous faites, c'est le travail du capitalisme financier.