On est quand même à la limite du débat parlementaire avec les scénarios de fiction de M. Mélenchon, qui ferait mieux d'en faire des livres plutôt que de mobiliser du temps de débat sur ce projet de loi. Je vous renvoie pour ma part au livre de Thomas Piketty : la retraite par répartition concerne 99 % des Français et 96 % du volume des pensions. On ne peut donc pas parler d'une privatisation du système sur laquelle planerait l'ombre de BlackRock.
Quant au capital privé, il fait cruellement défaut dans notre pays : j'ai dans ma circonscription un leader mondial qui a été vendu à des Émiratis parce qu'il n'y avait pas en France les capitaux nécessaires. Et quand Alstom a été repris par General Electric, a-t-on vu des fonds français venir à son secours ? Non. On a donc besoin de capitaux en France, mais ne mélangeons pas tous les sujets. En l'espèce, on ne peut pas parler de privatisation. Restons précis sur les termes.