La lecture que vient de donner mon ami Éric Coquerel ne fait que confirmer ce que j'ai dit ; contrairement à ce que soutenait M. Fuchs, BlackRock a un vrai rapport avec ce qui nous occupe. Or le devoir du législateur consiste à envisager le futur au-delà de l'instant présent : nous ne sommes pas au conseil d'administration de la start-up France mais en République française – et la République, c'est nous ! Nos personnes sont sacrées et chacun a quelque chose à dire sur le sujet.
Au prétexte de contester ce que j'ai dit tout à l'heure, M. Fuchs allègue que nous manquerions d'argent en France nous manquons d'argent pour capitaliser les entreprises. Mais d'où tenez-vous cela, cher collègue ? Pas moins de 54 milliards d'euros de dividendes ont distribués au CAC 40, et ces gens-là n'ont pas trouvé un euro à mettre dans le chantier de Saint-Nazaire ! Pas un euro pour Alstom – reconnaissons que là, ils avaient une excuse : personne ne le leur a demandé, puisque la vente s'est faite en douce, directement entre le PDG d'Alstom et les Américains, qui avaient mis les autres en taule, avec la bénédiction du président Macron !