Personne ne peut contester les chiffres de l'Institut national de la statistique et des études économiques : parmi les 5 % de Français les plus aisés, l'espérance de vie des hommes à la naissance est de 84 ans, contre 72 ans chez les 5 % les plus pauvres, soit treize ans d'écart. Du fait de cette forte inégalité sociale par rapport à l'espérance de vie, les pauvres, qui cotisent aussi longtemps que les riches, bénéficient en moyenne beaucoup moins longtemps de la retraite. Votre réforme ne propose aucun correctif à cet état de fait. Un système plus juste consisterait à revoir la répartition des cotisations. Je ne vois ni n'entends rien qui aille dans ce sens.