Le marché du travail, en France, n'est pas en bonne santé, avec un taux de chômage qui se situe autour de 8,5 % depuis dix ans. Les chiffres de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques montrent en outre qu'il s'est considérablement précarisé au cours des dernières décennies : en 2017, 40 % des contrats à durée déterminée ne duraient qu'une journée et le taux de rotation de la main-d'oeuvre est passé de 29 % en 1993 à 96 % en 2017.
Le système de retraite actuel est plus protecteur que celui que vous proposez, surtout pour les carrières hachées – celles des femmes le sont souvent –, puisque le calcul de la pension s'effectue sur les vingt-cinq meilleures années pour les salariés du privé et qu'il se fera, dans votre système, sur l'ensemble de la carrière, ce qui précarisera encore davantage les gens.