Monsieur Mélenchon, vous avez raison de rappeler l'importance d'organiser les transitions. Celles que nous évoquons dans le texte sont souvent liées à l'évolution des taux et des assiettes, mais, cela a été dit à de nombreuses reprises, la transformation du régime de retraite entraîne implicitement l'application de politiques diverses d'accompagnement. Lors d'une intervention précédente, j'avais utilisé l'expression, que certains de vos collègues avaient transformée : comment vieillit-on au travail ? On peut en effet se demander comment on gère la fin de carrière. Je vois mal mon maçon continuer à transporter des parpaings à 62 ou 63 ans. Il faut donc aborder ces sujets, comme il faut continuer à travailler sur la question de l'égalité salariale entre les hommes et les femmes.
L'instauration du système universel n'est pas une fin en soi. Toute une série de politiques d'accompagnement sont aussi nécessaires pour gérer les transitions. Ainsi, les maisons des métiers, que vous avez évoquées, sont essentielles. Et si un électricien n'a pas forcément vocation à devenir pâtissier et inversement, du moins ont-ils en commun une prédisposition à réaliser des éclairs. (Sourires.)