Nous avons naturellement besoin d'ouvriers qualifiés pour tous les corps et pour les entreprises publiques et privées que vous avez citées. Là n'est pas la question. La question est de pouvoir les intégrer dans le régime de retraite. C'est l'enjeu de cet alinéa.
Monsieur Coquerel, tous les sportifs ne sont pas des footballeurs de Ligue 1, ni même de Ligue 2. Certains sportifs gagnent très modestement leur vie, et il faut bien envisager une suite à leur activité. Nous avons certes besoin de sportifs, de danseurs de l'Opéra ou de sociétaires de la Comédie-Française, mais aussi d'agriculteurs, de salariés, d'employés. Cela implique des évolutions dans les déroulements de carrière. Parfois, ces évolutions ne sont pas organisées. D'autres fois, elles peuvent l'être, mais il arrive que des gens en aient une vision par trop personnelle et ne se voient pas travailler dans d'autres métiers, de la même façon que, parfois, des enfants de catégories sociales défavorisées ne s'imaginent pas être en mesure d'accéder à des métiers ou à des professions de cadres. Il faut donc aussi que nous travaillions sur les modèles que nous présentons ; c'est un vrai changement culturel qu'il faut promouvoir dans notre société, pour réserver à la fin de carrière des métiers moins usants physiquement.
Défavorable.