La question n'est pas d'assurer une requalification à quelqu'un dont on estime qu'il n'est plus capable d'exercer un métier, mais de reconnaître collectivement que la pénibilité ou les contraintes physiques liées à certaines professions valent des trimestres supplémentaires. Cela n'exclut que l'on puisse, en bénéficiant d'une formation tout au long de la vie, changer de métier si l'on n'est plus en condition de l'exercer un tel métier ; mais les deux choses sont indépendantes, on doit toujours pouvoir bénéficier trimestres de retraite supplémentaires. Rappelons qu'en moyenne, un ouvrier vit sept ans de moins qu'un cadre. Si nous défendons les régimes spéciaux, ce n'est pas pour en rester aux régimes actuels ; il faut étendre la question des pénibilités en tenant compte de toutes ces considérations.