C'était de l'humour de ma part, monsieur le rapporteur... Je ne crois pas une seule seconde que nous soyons tous d'accord sur le fait que l'égalité est préférable à l'équité. La meilleure des preuves, nous l'avons eue pendant cette législature, lorsque le code du travail a été mis à l'envers : du fait de l'abandon du principe de faveur, un accord d'entreprise est devenu plus fort qu'un accord de branche, qui peut lui-même être plus fort que la loi, soit le contraire de cent ans de République sociale. Ce faisant, vous avez créé un code du travail par entreprise. Là, c'est pareil : il y aura une retraite par génération. Vous ne pouvez en disconvenir, c'est dans le texte ! Une retraite par génération, mais également une retraite dont on ne connaît ni la valeur d'acquisition ni la valeur de service du point.
Si vous pensez que la réforme est un grand progrès social, je vous propose d'approfondir l'idée de progrès social : on ne sait plus de quoi on parle... Le progrès social, ce n'est pas d'avoir moins le lendemain que ce que nous avions la veille. Il n'y a pas besoin de tout cela. La France a les moyens de faire vivre les gens décemment et de les faire partir du travail quand ils n'en peuvent plus.