Monsieur le rapporteur, personne ne met en doute votre sérieux : c'est la méthode du Gouvernement qui ne l'est pas. On ne sait pas comment la réforme va être financée, mais il est encore temps d'en parler avant que les travaux de cette commission s'achèvent. J'ai le courrier adressé au Premier ministre par Mme Cariou et M. Saint-Martin. Ce n'est pas rien, c'est officiel. Ces deux membres éminents et respectés de votre majorité, membres également de ma propre commission, posent ouvertement les questions que nous posons depuis dix jours, qui sont des questions majeures sur le financement de la réforme et ses conséquences budgétaires pour l'État.
Si eux-mêmes n'ont pas les réponses, cela signifie que le Gouvernement ne travaille pas avec sa majorité, sinon ne remettez pas en cause ce qu'écrivent le rapporteur général de la commission des finances et votre collègue. Ce n'est pas parce que nous sommes dans l'opposition que nos questions sont mauvaises. Nous voulons des réponses. Si vous ne les avez pas, peut-être le Gouvernement ou la direction du budget les ont-ils. Quoi qu'il en soit, en tant que parlementaires, qui sommes en train de fabriquer et de voter la loi, nous avons le droit d'avoir un certain nombre de données financières. Je ne dis que ce que disent vos propres collègues.