Mme Motin a tenté une défense un peu désespérée au sujet du courrier adressé par des membres de la majorité au Premier ministre, mais je tenais à lui signaler que les questions relevant de la branche vieillesse sont examinées non pas dans le PLF mais dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).
Ensuite, il me semble que, lorsque ce sont 350 milliards d'euros qui sont en jeu, il est normal que la représentation nationale soit, a minima, informée, et il n'y a aucun esprit polémique là-dedans. On ne peut pas engager une réforme aussi importante, sans en connaître les implications financières.
Le fait que deux membres de votre majorité – dont le rapporteur général de la commission des finances – aient pris l'initiative d'interroger le Gouvernement n'est pas anodin. Cela révèle un malaise, qu'il faut dissiper. Si l'on ne veut pas voir s'installer la défiance partout, le secrétaire d'État doit nous éclairer. Ne laissons pas le poison s'instiller.