Le Parlement apparaît d'ailleurs largement ignoré au sein du processus d'élaboration de la loi. Je le disais, il existe, au fond, une table des grandes personnes – des parents – autour de laquelle se trouvent les syndicats et le Gouvernement : elle porte le nom de « conférence de financement » et on y discute des choses sérieuses, comme du financement et du contenu de la réforme. Et il existe la table des enfants, celle des parlementaires, où on parle moins sérieusement : sont abordés le cadre de la réforme, les ordonnances ou la conférence, mais pas le financement en lui-même, ce qui laisse une impression assez creuse. C'est comme lorsqu'un médecin se trompe de diagnostic : le remède que vous prescrivez aujourd'hui au malade – un peu imaginaire – risque de coûter cher et de ne pas être efficace.
Votre réforme est, en premier lieu, parfaitement incompréhensible. Elle est illisible pour le commun des mortels. Je n'en comprends moi-même, et je ne suis probablement pas le seul, pas toute la subtilité.