Vous avez pourtant mené, pendant plus de deux ans, une concertation avec les partenaires sociaux. Qu'avez-vous fait pendant ces deux ans ? Un dialogue qui se solde par la plus grande crise sociale depuis 1968, ce n'est pas un dialogue. Toutes nos interrogations concernant la valeur du point, la super-décote, la durée de cotisation ou encore la période de transition sont restées sans réponse.
Monsieur le secrétaire d'État, vous admettrez que les réformes précédentes, adoptées par le Parlement en toute connaissance des paramètres, ont permis de rapprocher les niveaux de cotisations salariales dans le public et dans le privé et les durées de cotisation. En 2010, nous avions garanti l'équilibre du régime pour 2016 et 2017. Face à votre réforme, notre groupe, en totale responsabilité, défend un contre-projet et assume avec courage une mesure d'âge de départ qui permettrait de financer la pénibilité et d'améliorer l'employabilité des seniors. Ces sujets ne sont pas réellement traités par votre texte.
Monsieur le secrétaire d'État, il est de votre responsabilité, vous qui vouliez faire de la politique autrement, de permettre au Parlement de travailler dans des conditions normales. Les délais accordés à la commission spéciale ne nous ont pas permis de prendre connaissance des quelque mille pages de l'étude d'impact, des soixante-cinq articles du projet de loi ordinaire et des cinq articles du projet de loi organique.