Sur tous les bancs, nous partageons, je crois, l'objectif d'égalité salariale : l'inégalité des pensions est bien la conséquence des différences en matière de salaires et de carrières.
Il faut toutefois passer des déclarations d'intention à l'action. C'est ce qu'a fait ce gouvernement avec la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, promulguée en septembre 2018 : elle a concrétisé, en matière d'égalité professionnelle, le passage, qui s'inscrira dans le temps, d'une obligation de moyens à une obligation de résultat. Je vous rappelle la méthode : mesurer et objectiver les inégalités, les publier, les corriger et sanctionner les entreprises qui ne respectent pas la loi. Cet index d'égalité professionnelle est entré en vigueur il y a un an seulement. Il est donc plus utile d'être attentif à ses résultats et d'en suivre l'application que de se limiter à des déclarations d'intention.
Vous avez affirmé que la suppression des vingt-cinq meilleures années ou des six derniers mois comme bases de calcul serait préjudiciable aux femmes. Encore faut-il qu'elles aient le nombre de trimestres nécessaire : faute de l'avoir, 20 % des femmes travaillent jusqu'à 67 ans, afin d'éviter une deuxième décote sur leur pension de retraite, déjà bien faible.
L'avis de la commission spéciale est défavorable.