Je reviens sur la vie de l'élève, c'est-à-dire sur le programme 230, et en particulier sur la médecine scolaire, qui est dans un état critique. Les alertes viennent de partout : Cour des comptes, Haut Conseil de la santé publique, Sénat tout dernièrement, Académie de médecine.
Le bilan de santé de la sixième année, si important pour le dépistage des troubles de l'apprentissage, a un taux de réalisation moyen de 55 % et varie selon les régions de zéro à 90 %. Le Gouvernement vient d'annoncer une stratégie de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, dont un des axes porte sur la prévention. La médecine scolaire a un rôle fondamental à jouer dans ce domaine, tout particulièrement pour les élèves issus des milieux les plus défavorisés et qui n'ont pas accès à un médecin généraliste ou à un pédiatre. La réussite scolaire passe aussi par le dépistage des difficultés d'apprentissage.
Comment répondre à la faible attractivité de cette profession, en partie due au manque de reconnaissance professionnelle et à de mauvaises conditions matérielles ? Une évaluation de la médecine scolaire a été demandée en 2015 et confiée à trois inspections générales – IGEN, IGAENR, Inspection générale des affaires sociales (IGAS). Publierez-vous ses résultats ?
Enfin, ne serait-il pas nécessaire, pour prendre en charge les enfants issus de familles en grande exclusion, de former les enseignants à appréhender ces problèmes ?