Ma question a trait aux sections d'enseignement général et professionnel adapté (SEGPA), qui accueillent, dans les collèges, les élèves rencontrant des difficultés scolaires persistantes, identifiés comme tels et orientés vers ces structures par les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Comme vous l'avez souligné, ces structures ont subi, il y a quelques années, une baisse drastique des moyens humains qui leur étaient alloués, justifiée par une prétendue diminution du nombre des élèves qui en relevaient. Or, nombreux sont ceux qui ont pâti de ces choix : orientés vers des classes de collège dites ordinaires, ils ont vécu douloureusement l'échec de leur scolarité.
Je peux témoigner, pour avoir longtemps enseigné dans ces structures SEGPA, de l'importance du travail effectué par les professeurs des écoles spécialisés, formés spécifiquement à une prise en charge efficiente, et les professeurs de lycée professionnel au sein d'ateliers où sont enseignées des compétences professionnelles transversales. Ces structures permettent, grâce à une certaine liberté pédagogique des enseignants, de construire pour chaque élève un projet qui restaure la confiance, un projet personnel et professionnel individualisé, très souvent source d'une réussite avérée et qui facilite son insertion sociale personnelle et professionnelle.
Pouvez-vous nous indiquer quelle est votre vision de la structure SEGPA et quelles éventuelles modifications vous souhaiteriez apporte à celle-ci, notamment pour favoriser davantage encore la réussite de tous dans une école bienveillante et inclusive ?