Il propose d'insérer, après le mot « esprit », celui d'« équité », qui figure dans les grands principes de l'article 1er. L'équité est une notion de justice, consistant à attribuer à chacun ce qui lui est dû. Comment, dans cette réforme, pouvez-vous parler d'équité sans examiner la spécificité de chaque métier ? Je pense en particulier aux personnels soignants, qui sont très mobilisés : le 14 février 2020, ils ont demandé aux Français de déclarer leur amour pour l'hôpital public. Selon votre proposition de réforme, ils devront travailler jusqu'à 67 ans et plus, puisqu'ils n'ont pas de dérogation. Ils devront soigner des malades alors qu'ils sont déjà épuisés et éreintés ; aujourd'hui, les patients et les soignants sont mis en danger.
Que signifie l'équité dans votre réforme, puisqu'elle ne tient pas compte de la spécificité de chaque métier ? L'équité, c'est la justice : chacun compte pour un, mais en fonction de son métier et de ses souffrances. J'ai fait des calculs : certains soignants devront travailler un demi-siècle pour avoir une retraite complète ! Parmi vous, certains ne savent pas ce que c'est que de commencer à travailler à l'âge de 14 ans. Moi, j'ai travaillé dès 14 ans…