Le sous-amendement me donne l'occasion de revenir sur le débat engagé sur l'espérance de vie en bonne santé. Depuis quelques semaines, je constate une tentative forcenée et je l'espère, désespérée, de discréditer cet indicateur : il ne serait ni fiable ni robuste, parce qu'il est déclaratif. Il résulte pourtant d'une enquête très sérieuse, dans laquelle on demande aux gens s'ils ont des problèmes de santé, s'ils trouvent leur santé dégradée, etc. Je ne vois pas quel intérêt ils auraient à mentir. Cet indicateur parvient à identifier un âge à partir duquel les gens commencent à ressentir la fragilisation de leur santé ; il pourrait être complété par d'autres études. Quoi qu'il en soit, nous devons prendre en considération la réalité exprimée au travers de cet indicateur. Symboliquement, repousser l'âge de départ à la retraite au-delà de l'espérance de vie en bonne santé est d'une violence inouïe.