Intervention de Adrien Quatennens

Séance en hémicycle du jeudi 20 février 2020 à 9h00
Système universel de retraite — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

On se souvient que le nouveau ministre des solidarités et de la santé, M. Véran, avait souhaité que l'expression de « sécurité sociale » soit supprimée de la Constitution pour être remplacée par celle de « protection sociale », laquelle recouvre une réalité différente. Comme nous l'évoquions hier, la sécurité sociale revient à ce que chacun cotise selon ses moyens et reçoive selon ses besoins. La protection sociale, qui inclut les assurances privées, les complémentaires, les mutuelles, ne répond pas à la même logique. Or le même mouvement s'opère avec cette réforme des retraites, qui entraîne donc bien une régression des droits.

Vous souhaitez en réalité qu'une part considérable des 300 milliards d'euros qui se trouvent aujourd'hui dans les caisses de la sécurité sociale pour les retraites fuie vers les retraites par capitalisation. Vous le faites de plusieurs façons, mais en premier lieu par l'abaissement du niveau de vie et de pension des retraités. En effet, les deux contraintes que vous imposez – le respect d'un équilibre financier sans que davantage de richesse ne soit consacré aux pension – conduira inéluctablement à ce que le niveau des pensions, par conséquent revu à la baisse, devienne la variable d'ajustement.

Je répète, et je répéterai autant de fois que nécessaire, que l'augmentation de l'âge effectif de départ par le report de l'âge d'équilibre – l'âge pivot qui, à force d'être repoussé, s'apparentera davantage à un âge caveau –

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