L'amendement de M. Vallaud, qui introduit par écrit, à l'article 1er, la prise en compte de la pénibilité dans le système de retraite, est effectivement important.
Permettez-moi d'apporter ce conseil à nos collègues du groupe La République en marche : il me semble que nous aurions gagné à redéfinir clairement les critères de pénibilité avant même d'entamer le débat sur cette réforme des retraites. Vous connaissez notre position sur ce sujet. Nous nous souvenons tous que la majorité a souhaité supprimer quatre critères de pénibilité qui avaient été définis par le gouvernement précédent, au motif que les employeurs s'y perdaient et que ces critères n'étaient pas très clairs. Nous aurions gagné à retravailler sur ce sujet, en considérant que certains métiers se caractérisent par une grande pénibilité, indiscutable, qui dégrade les corps des femmes et des hommes qui travaillent. M. le Président de la République a déclaré qu'il n'aimait pas le mot « pénibilité », parce qu'il donnerait l'impression que le travail est parfois pénible. Avouons qu'il l'est souvent et qu'il use les corps !