Vous prétendez dialoguer, consulter mais en réalité vous faites des ronds dans l'eau sans aboutir à rien et, pendant ce temps, les discriminations syndicales se multiplient. Des électriciens-gaziers ont reçu des lettres de mise en demeure les menaçant d'entretiens préalables avant sanctions disciplinaires pour avoir eu l'outrecuidance de résister à votre mauvais projet. Dans de nombreuses PME et PMI, des salariés, dépourvus d'organisations représentatives, se voient convoquer pour avoir eu la faiblesse d'exercer leur droit constitutionnel à manifester. C'est dire, monsieur le secrétaire d'État, combien vos discours sur le dialogue social, sur la nécessité du respect, sur votre volonté de consulter la nation sont dépourvus de réalité dans la vie de ceux que nous rencontrons.
Si vous voulez que l'examen de ce projet de loi se poursuive de façon sereine, je vous demande de nous dire comment le Gouvernement compte garantir, dans les boîtes, dans les services publics, l'exercice de la liberté constitutionnelle de manifester et de s'opposer à un projet de réforme. Cela nous semble élémentaire en démocratie et j'aimerais vous entendre sur cette question.