Chacun cherche à garantir quelque chose, par exemple la pension ou l'âge de départ. C'est très difficile dans le système actuel ; cela le sera tout autant dans le système à venir. C'est une quête de l'impossible. Vous nous dites qu'il existe des garanties, mais elles sont dans les mots et non dans les faits, où il y a beaucoup de variables d'ajustement.
J'ajouterai une remarque au sujet des caisses autonomes, notamment celle des avocats. Vous dites que, leur démographie étant à présent favorable, ils doivent contribuer à la solidarité ; d'ailleurs, ils le font déjà. Mais si vous voulez intégrer leur régime au régime universel, prenez-le dans son ensemble, y compris en tenant compte du fait que les avocats partent en retraite deux ans plus tard que la moyenne des Français.
Ma troisième observation porte sur le PASS, le plafond annuel de la sécurité sociale. En 2018, les cotisations étaient plus élevées que les pensions : le solde était positif. En 2050, ce sera également le cas, selon toutes les prévisions, dans le périmètre de l'AGIRC-ARRCO. On peut donc se demander pourquoi vous rendez impossible de cotiser au-delà de trois PASS, alors qu'entre trois et huit PASS le niveau des pensions est inférieur à celui des cotisations. Il est assez curieux d'agir de la sorte.