Étant certain que nous n'en arriverons pas à l'examen de l'article 46 du projet de loi, je veux profiter de cette intervention pour appeler votre attention sur l'importante question des pensions de réversion. Les simulations réalisées par la FAVEC – Fédération d'associations de conjoints survivants – permettent d'affirmer que la nouvelle réversion, fixée à 70 % du point de retraite acquis pour le couple, va considérablement dégrader la pension des veuves et des veufs après l'entrée en vigueur de la réforme. Si je prends l'exemple de deux retraités gagnant chacun 1 000 euros – somme avec laquelle on ne roule pas sur l'or – , dans le système actuel, après le décès d'un des conjoints, le survivant touche 1 554 euros. Avec le système que vous proposez, et je tiens à votre disposition le mode de calcul, la veuve ou le veuf percevra 1 400 euros, soit 154 euros de moins par mois par rapport au système actuel.
Hier, plusieurs membres de la majorité ont interrogé le public présent sur son degré d'intérêt vis-à-vis de nos interventions. J'espère que ce à quoi je fais ici référence, s'agissant des agressions à venir sur les pensions de réversion, est susceptible d'intéresser les personnes présentes dans le public, que je salue respectueusement.