Je propose également de supprimer le mot « universel » à l'alinéa 3. L'idée d'un système universel de retraite est bonne. Malheureusement, le Gouvernement a déjà concédé un grand nombre de dérogations qui non seulement ont un coût, estimé entre 50 et 80 milliards d'euros, mais entachent de surcroît le principe d'universalité. Dans son avis sur le projet de loi, le Conseil d'État affirme d'ailleurs qu'il n'est pas institué un régime universel commun à tous les Français, mais au moins cinq régimes différents.
Pour que le système soit véritablement universel, il faudrait appliquer une proposition qui recueille l'assentiment de nombreux députés sur ces bancs et instaurer un régime universel de base, tout en maintenant les régimes complémentaires, qui sont la plupart du temps bénéficiaires et ne coûtent rien à la solidarité nationale, mais permettent d'adapter les régimes de retraite aux Français. Sans de telles mesures, le système n'a rien d'universel et il convient de supprimer le qualificatif à l'alinéa 3.