Je tiens à revenir sur les chiffres avancés par le rapporteur relativement à l'évolution du système actuel. Les hypothèses choisies dans le cadre de l'étude d'impact sont les plus dégradées : vous faites comme si l'indexation, donc le niveau des pensions, continueront de se dégrader.
Nous avons déposé une proposition de loi, en novembre 2018, dont l'objet était de réindexer les pensions sur l'augmentation du salaire moyen. L'indexation des pensions sur l'inflation a évidemment entraîné une dégradation par rapport à la progression des salaires et du niveau de vie.
Cette évolution n'était pas inéluctable : il était tout à fait possible de prendre d'autres décisions. J'observe simplement que tel n'a pas été votre choix depuis 2017 : vous avez désindexé les pensions. Or il n'est pas possible de préjuger de tous les gouvernements qui vous succéderont qu'ils pratiqueront de même.
De fait, le texte anticipe, voire accentue, la baisse du taux de remplacement prévu par le COR, pour justifier votre réforme. C'est la preuve évidente de l'importance de pouvoir partager un bon diagnostic ; or tel n'est pas le cas.