C'est en effet grâce à eux que la France se maintient au plus haut niveau sur la scène internationale, et ce en dépit de réductions drastiques de budget et d'effectifs.
En effet, le ministère a contribué de façon majeure et exemplaire à l'effort nécessaire de réduction de la dépense publique. Aujourd'hui, le Gouvernement a pris ses responsabilités en décidant de cesser les saignées : après des années d'efforts constants et de défis répétés pour l'ensemble du personnel, le budget pour 2018 est stabilisé. C'est encourageant, d'autant que le ministère de l'Europe et des affaires étrangères dispose d'un tout petit budget, pour un impact immense.
En même temps, l'étude détaillée de ce budget montre qu'il existe des marges de progression qui permettraient, à niveau constant, de gagner en efficacité. Ainsi, le bon élève « Quai d'Orsay » peut devenir un élève d'excellence. Mais il faudra, pour ce faire, un peu d'audace et d'innovation. Mon rapport propose à cet égard quatorze pistes. J'en mentionnerai quatre.
La première est l'absolue nécessité de maintenir l'universalité de notre réseau. Pour autant, universel ne signifie pas pléthorique. Et plutôt que de fermer des postes, le choix a été de réduire la taille de quelques-uns en recentrant leur mission sur le coeur de la diplomatie : la relation humaine. Ici plus qu'ailleurs, j'appelle votre attention sur ce point, le numérique doit rester un outil et en aucun cas devenir un substitut. Les « Laptop Ambassadors », chers à nos amis britanniques, n'ont pas de place dans la diplomatie française.
La deuxième piste de transformation consiste à donner à nos chefs de poste plus d'envergure et de moyens. Cela impose le détachement au Quai d'Orsay des personnels attachés à un autre ministère, le temps de leur mission.