Même si nos collègues nous reprochent d'être trop bavards, je voudrais souligner que je partage l'avis de M. Mélenchon. Les amendements no 25535 et identiques sont essentiels. En effet, l'honnêteté intellectuelle commande de reconnaître que l'on passe d'un système actuel de retraite à prestations définies – chacun sait ce qu'il percevra à la retraite, même si c'est plus difficile lorsque l'on a travaillé successivement dans le public et dans le privé – à un système à cotisations définies : nous ne saurons plus ce que nous percevrons concrètement, même si nous connaissons plus ou moins la formule de calcul.
Pour que le titre de votre projet de loi soit juste, vous auriez dû l'intituler « système universel de retraite à contributions définies. » Vous omettez en effet l'expression « prestations définies » alors que nos concitoyens sont très attachés à la possibilité de savoir combien ils percevront à la retraite, comme le prouvent les conversations auxquelles nous assistons par exemple sur les marchés. Ce faisant, vous faites subir à notre système une évolution majeure. Vous refusez de le reconnaître, mais les amendements de nos collègues communistes mettent des mots sur cette transformation.