Vous savez que nous avons combattu fermement nombre de réformes qui ont conduit à dégrader le droit à la retraite dans notre pays. Si nous sommes aujourd'hui extrêmement mobilisés, c'est que votre réforme provoquera une dégradation radicale de notre droit à la retraite.
Nous avons un point de désaccord fondamental sur la philosophie même du système, sur le point de départ et le point d'arrivée. Vous voulez déterminer a priori la somme que l'on peut consacrer aux retraites, puis adapter les droits en fonction de cette somme. Quant à nous, nous voulons garantir les droits. La République doit garantir des droits ; le droit à la retraite est essentiel, nous devons donc le garantir à toutes et à tous. Vous fonctionnez à l'envers. Vous dites vous-même, monsieur le secrétaire d'État, que vous voulez un système adaptable dans le temps. C'est l'ajustement permanent, la réforme paramétrique permanente que vous êtes en train de mettre en place.