le quai d'Orsay. Il faut bien reconnaître, en effet, que, de tous les ministères, c'est celui qui a le moins de comptes à rendre à l'Assemblée nationale. C'est, en outre, le plus ancien ; et c'est celui dont les moyens, heureusement, évoluent.
Rassurez-vous, monsieur le ministre : je ne serai pas trop dur, parce que j'ai beaucoup d'estime pour vous ; si je devais dire le fond de ma pensée au sujet du quai d'Orsay, je serais impitoyable ! C'est, avec le Foreign Office, l'institution la plus rétrograde qui soit. Elle est, je le répète, fondamentalement monarchique, dans la mesure où elle ne rend de comptes à personne. Heureusement, monsieur le ministre, que vous êtes arrivé pour lui donner quelques directions nouvelles.
Cette institution ne représente pas la France ; ne vous y trompez pas : ce ne sont pas les ambassadeurs qui représentent la France, mais c'est la France que les ambassadeurs représentent, ce qui n'est pas tout à fait la même chose, permettez-moi de le dire.