Chose curieuse : tout le monde parle de répartition, mais il y a deux conditions au bon fonctionnement d'un système par répartition. La première tient à une natalité forte – que nous envient l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne, raison pour laquelle il est totalement absurde de suivre les modèles de ces pays. On ne cesse de brandir l'Allemagne en exemple, mais si ce pays a réduit les pensions de ses retraités, c'est parce que son évolution démographique ne permet pas le renouvellement des générations. La France, grâce à sa politique familiale – malheureusement amendée et réduite au cours des deux derniers quinquennats – , possède une démographie forte qui lui permet de fonctionner.
Hélas, nous n'avons pas les emplois de l'Allemagne. Tout l'enjeu est précisément de conduire une véritable politique de relocalisation de l'emploi et de protectionnisme intelligent afin de rapatrier le million d'emplois qui manquent, qui permettraient d'équilibrer tous nos systèmes sociaux et d'éviter la réduction permanente des budgets sociaux dont souffrent les Français.
Encore une fois, la répartition marche sur deux jambes : une politique de relocalisation de l'emploi et une politique nataliste forte.