On attend de voir !
À ce jour, les Français de l'étranger l'attendent, mais je n'en vois pas de trace dans le budget. Je ferai, à titre individuel, des propositions en ce sens.
Un autre domaine où le projet de budget met notre capacité d'influence en péril : la lutte contre le réchauffement climatique. C'est un enjeu très important qui nous concerne tous. Une meilleure gouvernance est essentielle. Hélas ! si les ambitions partagées sont grandes, les moyens mobilisés leur sont inversement proportionnels.
S'agissant de la lutte contre la radicalisation et le terrorisme, le ministère a logiquement décidé de réorienter une part substantielle de son effort vers la coopération sécuritaire. Soit ! Mais le budget 2018 prévoit une baisse de près de 3 % des crédits de coopération de sécurité et de défense. C'est pour nous un motif majeur d'inquiétude.
Monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, l'avenir de l'action extérieure de la France nécessite une véritable stratégie articulée autour de priorités claires et lisibles : la sécurité internationale ; la régulation économique et commerciale face à des acteurs tentés par le repli protectionniste ou le refus de règles réciproques ; une action puissante pour la promotion de la démocratie et des droits de l'homme de plus en plus menacés ; la concrétisation d'une Europe qui nous protège.
Pour répondre à ces défis, la France doit rester une puissance diplomatique et d'influence, guidée par quatre principes. Premièrement, une diplomatie réaliste, fondée sur le multilatéralisme et des valeurs fortes. On ne gagne pas la guerre contre le terrorisme en coopérant ou en flirtant avec des États qui le soutiennent, pas plus qu'on ne fait progresser la démocratie et les droits de l'homme en s'accommodant de tyrans ou de dictateurs sanguinaires. Deuxièmement, une meilleure gouvernance de la planète, en particulier sur le climat.