En Europe, après s'être étendue à sept pays de l'ex-Pacte de Varsovie, trois de l'ex-URSS et deux de l'ex-Yougoslavie, l'OTAN est en train d'incorporer l'Ukraine. Les forces armées de Kiev, qui depuis des années participent aux opérations de l'OTAN dans diverses aires – Balkans, Afghanistan, Irak, Méditerranée et océan Indien – , sont de plus en plus intégrées à celles de l'Alliance sous commandement américain.
En Lituanie et en Pologne, l'OTAN a déployé des chasseurs bombardiers qui patrouillent dans les cieux des trois républiques baltes, aux limites de l'espace aérien russe. L'Italie, après avoir conduit la mission dans le premier quadrimestre 2015, y reste au moins jusqu'en août avec quatre chasseurs bombardiers Eurofighter Typhoon.
En Asie centrale, région stratégiquement importante, l'OTAN est en train d'incorporer la Géorgie qui, déjà intégrée dans ses opérations, aspire à devenir membre de l'Alliance. Elle continue, en outre, à approfondir la coopération avec le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Turkménistan et l'Ouzbékistan, pour contrecarrer l'Union économique eurasiatique comprenant la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan, l'Arménie et, depuis mai, le Kirghizistan. Elle reste profondément engagée en Afghanistan, considéré, dans la géographie impériale, comme partie de l'Atlantique Nord, pays de grande importance géostratégique face à la Russie et à la Chine, où la guerre OTAN continue avec des forces spéciales, des drones et des chasseurs bombardiers – on dénombre ainsi cinquante-deux attaques aériennes rien qu'en mars.
En Asie occidentale, l'OTAN prépare d'autres opérations militaires, l'Iran étant toujours dans le viseur. En même temps, elle renforce le partenariat expérimenté dans la campagne de Libye avec quatre monarchies du Golfe – Bahreïn, Émirats Arabes Unis, Koweït et Qatar.