Après une semaine passée dans l'hémicycle, je repartirai demain matin à Cayenne. Je parcourrai mes 7 000 kilomètres hebdomadaires avec un goût amer et le sentiment d'un travail totalement inachevé. J'ai pourtant évité de regarder le doigt du savant lorsqu'il montrait la lune, car je considérais que, n'étant pas un spécialiste de la question, il était impératif que je sois à l'écoute pour tenter de comprendre les tenants et aboutissants de ce dossier. J'ai entendu beaucoup de contradictions et d'analyses sur un sujet complexe qui, de toute évidence, a été extrêmement mal préparé. Je me suis référé aux avis du Conseil d'État et des organisations syndicales, j'ai entendu les personnels d'éducation, les avocats, les paysans, et un petit peu tout le monde. Aujourd'hui, j'ai également entendu l'avis formulé par la présidente du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, qui a fait part de son inquiétude s'agissant du contenu de ce texte. Tout cela m'incite donc à penser qu'en réalité, comme l'ont dit de nombreux collègues avant moi, ce projet suscite une belle et parfaite unanimité contre lui.
Ce soir, je me suis fait effectivement une idée plus précise du projet, et je puis affirmer qu'il n'est ni universel, ni équitable, …