Intervention de Gabriel Serville

Séance en hémicycle du vendredi 21 février 2020 à 21h30
Système universel de retraite — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Serville :

M. le secrétaire d'État ne sera pas surpris de me voir tout à fait favorable à un amendement que j'ai cosigné. Néanmoins, j'aimerais qu'au-delà de la forme, on en analyse le fond – et même l'esprit du fond. Quel est-il ? Il vise à rappeler que les 2,8 millions d'habitants des outre-mer sont, de fait, exclus du projet de loi, puisque leur sort est renvoyé à l'une de ces ordonnances que je qualifie souvent de « pochettes-surprises » parce qu'on ne sait jamais ce qui en sortira. Nous nous interrogeons fondamentalement sur la méthode et nous voudrions savoir pourquoi une étude d'impact n'a pas évalué a priori les effets du projet de loi en outre-mer.

Cette situation pose inévitablement la question de l'universalité du texte. Les territoires d'outre-mer ne font-ils pas partie de la République française ? Il faudrait un jour inverser la tendance ; cela commence par le fait de prendre en considération les modalités d'application des textes en outre-mer dans les études d'impact, comme nous l'avons souvent demandé.

La loi de programmation relative à l'égalité réelle outre-mer – EROM – , a été votée en 2017 après qu'a été fait le constat d'une absence d'égalité réelle ; or, encore une fois, nous sommes confrontés à une situation d'inégalité et d'iniquité. Le fait de retirer le mot « universel » du texte pour le rendre plus sincère constitue à mes yeux une très bonne démarche, et je soutiendrai l'amendement sans aucune réserve.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.