KirghizistanNous avons confirmé notre présence dans le commandement intégré en 2012, après un rapport de mon prédécesseur Hubert Védrine qui avait insisté sur le fait que nous y rentrions pour affirmer notre existence et notre identité. Notre force et notre capacité d'influence nous garantissent le respect au sein du Conseil de l'OTAN ; aujourd'hui, faire partie du commandement intégré n'est absolument pas signe de soumission. Je vais citer deux exemples qui le confirment, qui vous ont sans doute échappé : lorsque nous décidons de ne pas nous associer à une initiative, nous ne nous y associons pas. Ainsi, nous ne participons pas aujourd'hui aux opérations en Afghanistan, car nous avons refusé de poursuivre notre engagement. Nous ne faisons pas non plus partie des organes de planification nucléaire, car la France garde une autonomie totale dans ce domaine. Nous sommes donc dans un lieu d'influence et d'action tout en restant autonomes. Voilà pourquoi ne plus adhérer à l'OTAN – ce que vous nous proposez aujourd'hui – me paraît hors de propos pour la sécurité de la France.