Intervention de Laurent Pietraszewski

Séance en hémicycle du vendredi 21 février 2020 à 21h30
Système universel de retraite — Article 1er

Laurent Pietraszewski, secrétaire d'état chargé des retraites :

Je serai bref sur les amendements qui visent à changer l'ordre de rédaction des dispositions de l'article 1er. Il ne s'agit pas d'une question de préférence ou d'importance. Vous faites une lecture politique du texte : la mienne est pragmatique. Que la soutenabilité économique figure à l'alinéa 9 n'en fait pas une disposition moins intéressante que celle qui figure à l'alinéa 8. Il est important d'atteindre tous ces objectifs. Avis défavorable, donc, à tous ces amendements.

Monsieur Serville, vous avez dû recevoir la lettre que la ministre des outre-mer et moi-même vous avons envoyée le 10 janvier dernier, pour vous tenir informé de notre action et vous assurer que nous prenons en considération la dimension spécifique des territoires ultramarins, à laquelle nous devons rester attentifs. Vous pouvez compter sur ma volonté de continuer de vous informer : loin de moi l'intention de vous exclure du débat. Notre échange concerne tous les parlementaires ultramarins, indépendamment de leurs choix politiques.

Madame Dumont, vos exemples sont similaires à ceux que Mme Rabault a déjà évoqués. Or, ce faisant, vous employez la même technique que celle que vous nous reprochez parfois : comparer des exemples très particuliers. Si vous aviez voulu prendre un exemple concernant l'immense majorité de nos concitoyens, vous auriez observé que l'âge d'entrée dans la vie active des diplômés et des non-diplômés, aujourd'hui, se rapproche – il se situe entre 21 et 22 ans : ils auront à quelque chose près la même durée d'activité. Peut-être auriez-vous pu également tenir compte des dispositions actuelles : existence d'une décote et de la proratisation. Vous ciblez un cas particulier dans le nouveau système tout en occultant les dispositions bien moins intéressantes du système actuel.

Par ailleurs, est-il juste, comme c'est le cas dans le système actuel, que ce soit aux retraités les plus modestes et aux femmes de travailler jusqu'à 67 ans pour éviter la décote ? Vous et moi sommes d'accord : cela n'est pas juste.

Si certains de vos exemples très précis sont intéressants, vous auriez pu faire une autre lecture de la plupart de ceux que vous avez évoqués.

Monsieur Viry, j'ai déjà répondu sur la conférence de financement : comme je l'ai dit à votre collègue Boris Vallaud, ma conception de la démocratie sociale m'interdit d'en réduire l'espace en imposant la présence de ministres, de secrétaires d'État ou de conseillers du Gouvernement pour guider la démarche des partenaires sociaux et peser sur leurs raisonnements. Il n'y a aucune ambiguïté en la matière.

Cette semaine, ils ont travaillé sur les causes du déficit actuel et sur les modalités de la gouvernance. Ils examineront prochainement les leviers possibles d'équilibre. J'avais déjà indiqué tous ces points en commission spéciale, lorsque M. Woerth ou vous-même m'aviez déjà posé la question.

Quant à la décision de la CGT de quitter la conférence, elle lui appartient, même si je la regrette.

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