Cet amendement comporte, à mon sens, une double erreur : vous opposez la politique touristique à la francophonie, alors qu'elles sont loin d'être concurrentes, l'attractivité touristique de notre pays ayant des effets positifs sur la diffusion de la langue française. Ensuite, si l'on met en balance, d'un côté, les budgets 2018 dédiés à la coopération culturelle et à la promotion du français – même insuffisants, ils s'élèvent à 62,4 millions d'euros – et les 398,7 millions d'euros alloués à l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger, et de l'autre côté, les 32,7 millions d'euros réservés à Atout France, il ne me paraît pas raisonnable d'affaiblir ce dernier budget dont l'effet levier sur les recettes touristiques nationales – 40 milliards d'euros – est particulièrement important. Enfin, les 2 millions de personnes qui travaillent en France dans le tourisme, dont 300 000 saisonniers, seront ravies d'entendre que les budgets qui contribuent à favoriser leur emploi sont inutiles !