Nous partageons, naturellement, les préoccupations de M. Petit. Il est très important d'attribuer des bourses et de mieux nous positionner. Ne nous cachons pas la vérité : il est vrai que nous ne sommes plus que les quatrièmes pour l'octroi des bourses, derrière le Royaume-Uni, par exemple. On pourrait se dire : « peut mieux faire », en effet.
Néanmoins, nous avons obtenu la sanctuarisation de ces crédits, qui se montent à 70 millions d'euros : 12 000 personnes viennent étudier en France grâce aux bourses ainsi financées. Mais notre influence doit se mesurer à l'aune de l'ensemble des étudiants accueillis, dont le nombre est beaucoup plus élevé : nous accueillons 310 000 étudiants venus du monde entier sur notre territoire, dans différentes formations. C'est considérable ! En outre, il faut tenir compte des autres actions visant à renforcer notre influence auprès des étudiants.
Vous avez raison, monsieur Petit, de suivre des cours dans notre système éducatif, d'étudier dans notre langue renforce les liens que ces étudiants entretiennent avec notre pays. De ce point de vue, je pense que nous devons travailler avec les universités et les grandes écoles françaises pour qu'elles développent également des campus à l'étranger, sur les continents africain, asiatique et américain, de façon à permettre à des étudiants étrangers de participer à ces enseignements à des coûts moindres que s'ils devaient venir en France, ce qui leur éviterait les frais de transport, de logement, et autres. Certaines écoles ont déjà installé de tels campus au Maroc, et je sais que des réflexions sont en cours concernant le Sénégal et la Côte d'Ivoire. C'est une autre manière de voir les choses, et ce genre de formule peut contribuer à renforcer notre offre en la matière.