Vous rêviez d'avoir votre groupe parlementaire charnière : il n'existe pas. Vous n'avez guère qu'une petite partie d'un petit groupe – petit, d'ailleurs, à tous points de vue. Quant au second objectif, casser la droite française, il a échoué aussi. Nous sommes là, et bien là, fiers d'incarner une opposition républicaine solide, libre et exigeante, déterminés à ne pas vous laisser le monopole dans une confrontation stérile et dangereuse avec l'extrême gauche et l'extrême droite.
Le quinquennat de François Hollande a considérablement affaibli et fracturé notre pays, avec 600 000 demandeurs d'emploi de plus et une courbe du chômage qui ne s'est jamais inversée, une dette qui s'est accrue de 325 milliards d'euros, et des impôts qui ont durement frappé nos concitoyens – les classes moyennes en particulier, mais aussi les entreprises. La question politique fondamentale qui se pose est simple : est-ce que ceux qui ont participé à la majorité sortante sont comptables de ce bilan ? Nous, nous pensons que oui. Nous pensons que M. Valls est comptable de ce bilan. Nous pensons, même s'il a tenté de faire bouger quelques lignes et s'il s'est échappé à temps, que M. Macron porte aussi cette responsabilité.