Je n'en doute pas, monsieur le président.
Je tiens à répondre au ministre chargé des relations avec le Parlement, sur le fondement de l'article 86, alinéa 1 de notre règlement.
M. Jumel vient de vous le dire : si vous vouliez le temps programmé, il fallait vous y prendre à temps. Président d'un groupe d'opposition, on m'a demandé, au débotté, un soir, si j'étais d'accord pour changer la règle du jeu du jour au lendemain. On m'a dit que tout pouvait être changé si nous en étions tous d'accord. Après consultation de mon groupe, ma réponse fut négative. Je comprends qu'on ne l'accepte pas, mais nous sommes l'expression politique d'un mouvement, composé de gens qui se sont mis en grève et qui ont tenu bon, même pendant les vacances. Nous nous sentons donc dans l'obligation de tenir bon, pied à pied, comme eux.
Vous vous étonnez que l'on dépose des amendements de suppression, monsieur le ministre. Pourtant, vous touchez là du doigt une réalité profonde : nous sommes opposés à la totalité du texte, si bien que nous n'allons pas chercher à l'améliorer ; ce serait d'ailleurs impossible, car il est incohérent, il comporte pleins de trous appelés à être comblés par ordonnances, il ne tient pas debout, il s'appuie sur des critères qui n'existent pas etc. Nous sommes donc opposés au texte dans son ensemble, ce que nous exprimons alinéa par alinéa, en demandant leur suppression à l'aide d'arguments de fond relatifs à l'organisation générale.
Depuis que vous nous menacez d'utiliser, dans un usage anticonstitutionnel, l'article 49, alinéa 3, et d'interrompre ainsi le débat, …